UNE MÉMOIRE SÉLECTIVE DE LA GUERRE DU VIETNAM

Débats sur les réfugiés indochinois dans le
New York Times
1975-1995

SOPHIE SICKERT

août 2020


La guerre du Vietnam marqua les Américains à jamais. Mais une fois que ce long conflit fut terminé, la crise des réfugiés continua de diviser l’opinion publique américaine. Une analyse des représentations médiatiques révèle comment ce débat a évolué. Dans sa couverture de la crise, le New York Times prit position en faveur de la protection des réfugiés. Il souligna le devoir moral des États-Unis envers le Vietnam et profita également de la situation pour critiquer la politique extérieure américaine. La couverture journalistique changea en fonction de la politique américaine entre 1975 et 1995. Parfois, le journal soutenait la protection des réfugiés avec véhémence. Dans d’autres cas, il se fit plus discret. Il resta néanmoins favorable au sort de la population déplacée tout au long de ces vingt années.

le Pouvoir des mots

Après la prise de Saïgon en 1975, les forces américaines se retirèrent complètement du Vietnam. Bien que la guerre fût terminée, elle continua de hanter les Américains pendant des décennies. Une nouvelle crise issue du Vietnam, du Laos et du Cambodge se développa dans la région. Des centaines de milliers de personnes déplacées quittèrent leur pays pour trouver refuge. Pour beaucoup de personnes aux États-Unis, les réfugiés rappelaient sans cesse ce qui avait initialement causé tant de souffrance au Vietnam – l’intervention américaine.

Le rôle des médias fut central pour informer les Américains des développements de la crise. La presse choisit quelles questions aborder et comment réagir à l’évolution de l’afflux. Elle rapporta les opinions de ses lecteurs et prit inévitablement position dans ces débats. Compte tenu de l’importance de ces choix éditoriaux, il semble essentiel de comprendre comment certains journaux ont représenté  les réfugiés. Alors que plusieurs études à ce jour ont étudié le rôle et la responsabilité des médias pendant la guerre du Vietnam, la crise des réfugiés reçut généralement moins d’attention. 1 Ces travaux se sont limités aux mémoires des journalistes sur le terrain et aux expériences des réfugiés dans les camps de transit et dans les pays de réinstallation. Or, une analyse approfondie de la couverture d’un journal, le New York Times, nous permet de saisir quelles ont été les représentations de la crise des réfugiés et comment celles-ci ont changé dans le temps.

Fondé en 1851, le New York Times est aujourd’hui l’un des journaux les plus diffusés aux États-Unis. Comme le montrent ses 127 prix Pulitzer,2 Le journal jouit depuis longtemps d’une bonne réputation dans le monde entier. Sa couverture des guerres indochinoises joua un rôle dans ce succès critique. Sydney H. Schanberg remporta un prix en 1976 pour sa couverture de la chute du Cambodge et Henry Kamm répéta son exploit en 1978 lorsqu’il enquêta sur le sort des réfugiés indochinois.3 Une analyse préliminaire nous a permis de démontrer que le New York Times, contrairement à d’autres titres qui ont fait le choix d’ouvrir le débat en publiant de nombreuses lettres à l’éditeur,4 a mené une véritable campagne pour que les États-Unis accueillent le plus de réfugiés.5 L’objet de ce chapitre est d’examiner de plus près le contenu des articles. Il montre que les préoccupations humanitaires ne constituaient qu’une partie du débat autour des réfugiés. La situation en Asie du Sud-Est continentale mit en évidence deux autres problèmes : la mémoire de la guerre du Vietnam et la politique extérieure américaine.

le Fantôme de la guerre

Les États-Unis étaient profondément divisés après leur retrait du Vietnam. De nombreux Américains pensaient avoir une obligation morale envers la population déplacée. Le New York Times s’impliqua régulièrement dans ce débat éthique sur le niveau national.6 Dans les années 1970, le journal publia des éditoriaux et des caricatures en faveur de l’accueil des réfugiés. Les points de vue opposés, proposant un ralentissement ou une réduction de l’aide humanitaire, reçurent peu d’attention ou connurent une vive critique. Les journalistes pensèrent que le danger au Vietnam était imminent et que tout le monde dans le pays était un réfugié potentiel. Même après que le journal eût reconnu que le gouvernement n’avait pas mené de persécution systématique, les avis contestant le devoir moral des États-Unis étaient rares. On voit que le New York Times préconisait une implication humanitaire américaine continue, même après le retrait militaire.7 

Letters to the editor, The New York Times, 22 April, 1975

Des caricatures critiques dans la sections des lettre à l’éditeur représentent l’opinion que les États-Unis ne faisaient pas assez pour aider les Vietnamiens.

La détresse de l’après-guerre était un thème récurrent dans la couverture du journal. De nombreux journalistes écrivirent des articles de fond qui mirent en évidence des histoires déchirantes. Par exemple, un article raconta l’histoire d’une famille qui confia sa fille pour adoption ou qu’elle se marie à des étrangers occidentaux afin qu’elle puisse poursuivre ses études. L’article révéla que d’autres familles conclurent des pactes suicidaires afin de ne pas avoir à vivre sous le régime communiste.8 De plus, le journal publia les témoignages de réfugiés qui avaient survécu à leur évasion par la mer. En se concentrant sur des récits de souffrances, le New York Times voulut souligner la vulnérabilité de la population déplacée et plaida indirectement en faveur d’un nouvel engagement dans la région, cette fois humanitaire et non pas militaire.9

Frances FitzGerald, “'Punch in! Punch Out! Eat quick!'” The New York Times, Dec 28, 1975

Le 28 décembre 1975, le New York Times publia un exposé de trois pages sur les réfugiés vietnamiens aux États-Unis, avec des interviews et une demi-douzaine de photographies.

Le New York Times consacra également de nombreux articles à la vie des réfugiés réinstallés aux États-Unis. Il publia des enquêtes destinées à éduquer le public et des messages patriotiques soulignant le « caractère américain » de l’expérience des immigrants. Pour apaiser les tensions nées de l’arrivée des demandeurs d’asile aux États-Unis, le journal voulut dissiper les mythes sur les réfugiés et décrivit les façons dont le pays pourrait profiter de leur arrivée.10 Dans ces articles, les journalistes ne cachèrent pas les embûches des réfugiés aux États-Unis. Les Vietnamiens furent sous-employés. Ils subirent la discrimination. Et ils eurent souvent du mal à s’adapter à la culture américaine. Pour compenser cette image négative, le New York Times employa des termes favorables pour décrire les réfugiés comme reconnaissants, travailleurs, intelligents, respectueux et bien éduqués.11 Ici encore, le journal fit le choix calculé de promouvoir davantage l’acceptation des réfugiés. Dans son ensemble, un message récurrent apparut dans ses reportages: les Américains devraient se sentir obligé à remplir leur devoir moral en aidant les anciens alliés des États-Unis.

Opération Babylift

La question de la moralité des Américains s’étendit au-delà de la guerre elle-même. Les missions humanitaires, motivées par des exigences éthiques, ne reçurent pas de soutien universel. L’une des initiatives les plus controversées fut l’opération Babylift. Pour beaucoup, l’évacuation de 3300 enfants, dont plusieurs étaient des orphelins de guerre nés de soldats américains, permit d’alléger un sentiment de culpabilité.12 Cependant, une fois arrivés aux États-Unis, des bénévoles bilingues découvrirent que certains de leurs parents étaient encore vivants.13 Pour aggraver la situation, un des avions utilisés dans le cadre de l’opération s’écrasa : 78 enfants, 35 employés du bureau des attachés de défense et 11 membres de l’armée de l’air perdent la vie.14

Le New York Times présenta des opinions mitigées sur cette question. Il favorisa une meilleure protection des réfugiés, tout en reconnaissant que l’aide humanitaire pouvait devenir excessive. Ses articles et textes d’opinion portaient à la fois sur les enfants nouvellement arrivés aux États-Unis et sur le dilemme moral soulevé par l’opération.15 Certains articles et lettres à la rédaction appuyèrent la décision d’évacuer les enfants. Ils présentèrent des récits réconfortants d’orphelins adoptés dans des familles américaines heureuses.16 D’autres en revanche, insistèrent sur le fait que l’adoption d’enfants ne réglait pas la source des problèmes du Vietnam. Ils sous-entendaient même que l’opération pouvait constituer un acte d’impérialisme culturel motivé par la culpabilité américaine.17 Cette double approche permit au New York Times de mettre en évidence les intérêts de ceux qui recevaient l’aide, sans minimiser le devoir moral des États-Unis. Il montra qu’il n’y avait pas de panacée pour mettre fin à la crise.

L’administration Reagan et la crise des réfugiés

L’élection de Ronald Reagan en 1981 entraîna un changement idéologique à la Maison Blanche. Entre autres, le président voulut inspirer une nouvelle interprétation de la guerre et de la politique extérieure américaine. Contrairement à Jimmy Carter qui défendait une promotion de la paix, Reagan affirma la nécessité de restaurer le prestige militaire des États-Unis.18 Pour lui, la protection des réfugiés n’était pas simplement une responsabilité morale découlant de l’implication américaine au Vietnam. C’était un outil stratégique pour réaffirmer la puissance des États-Unis sur le plan international et pour s’opposer au communisme. Dans les années 1980, la définition même de réfugié et les quotas d’accueil devinrent des moyens de pression dans la politique extérieure américaine. 

La loi de 1980 sur les réfugiés, instaurée avant l’élection de Reagan, détermina qu’un maximum de 168 000 réfugiés indochinois pourrait être réinstallés aux États-Unis. Le quota, cependant, ne fut pas atteint. Le Département de la Justice reporta 16 % des cas indochinois, car elle jugea que certains de ces requérants étaient des « migrants économiques ».19 Les pays de premier asile les plus touchés par la crise en Asie du Sud-Est, critiquèrent vivement cette décision. Les arrivées dans ces pays dépassaient de loin le nombre de départ. Par conséquent, les camps de transit étaient surpeuplés. En 1981, la Thaïlande voulut fermer ses frontières à ses voisins. Mais pour garder les camps ouverts, l’administration Reagan rassura Bangkok par une garantie : tous les demandeurs d’asile d’Asie du Sud-Est continentale pourraient obtenir l’asile comme réfugiés. Bien qu’un comité de la Chambre des Représentants s’inquiéta qu’il pût y avoir des migrants économiques au sein des réfugiés, l’administration Reagan maintint la pression sur le Vietnam en insistant sur l’idée que le gouvernement vietnamien persécutait ses citoyens.20

Le New York Times réagit avec modération à ce nouveau tournant de la crise. Son récit de la politique des réfugiés fut bref et factuel.21 En 1985, le New York Times célébra le dixième anniversaire de la guerre.22 Il n’hésita pas à utiliser cet événement pour critiquer les interventions américaines en Amérique centrale.23 Cependant, ses articles commémoratifs ne firent pas le lien entre la guerre et la crise des réfugiés. Lorsque l’administration Reagan augmenta les quotas de réfugiés pour des raisons politiques, le journal ne remit pas en cause sa décision. Il ne demanda pas non plus de places supplémentaires, car une telle position aurait pu être interprétée comme un soutien apporté à la politique de Washington. La stratégie de communication du journal subit donc un changement radical. Il diffusa une critique passionnée de la politique étrangère américaine, mais choisit de limiter sa couverture des quotas de réfugiés. Ce fut à nouveau une décision éditoriale partisane. Mais cette fois, le New York Times le fit par omission – il choisit de se taire.

Bernard Gwertzman, “Side Effect of El Salvador,” The New York Times, Mar 14, 1981

Dans les années 1980, l’accueil des réfugiés suscita des opinions polarisées aux États-Unis. La validité des demandes d’asile fut publiquement remise en question par une commission de la Chambre des représentants. De plus, les Américains attribuèrent de plus en plus le départ des ‘boat people’ à des difficultés économiques. Par conséquent, la définition du terme réfugié fut remise en question. Le New York Times présenta les deux côtés de ce débat. Le journal publia les opinions de ceux qui doutaient de la vulnérabilité des demandeurs d’asile et de ceux qui soutenaient qu’ils étaient des réfugiés. Dans les deux cas, la distinction réfugiée/migrant fut très médiatisée.24 Toutes les parties reconnurent que le statut de réfugié de facto ne pouvait pas être accordé indéfiniment. Le New York Times ne prit pas une position marquée dans le débat. Cependant, il désigna fréquemment les demandeurs d’asile d’Asie du Sud-Est comme des réfugiés et des ‘boat people’. Ceci nous laisse penser qu’il défendait le maintien de la protection des réfugiés parce que ces termes ont une connotation différente de celle de migrant économique : ils reconnaissent que la population fuit un danger et qu’elle fait face à une menace. 

En 1985, Bangkok considéra à nouveau rapatrier des réfugiés en raison d’attaques vietnamiennes contre des combattants khmers rouges dans leurs camps de transit.25 Pour éviter des évacuations forcées, les États-Unis augmentèrent leur quota de 1000 personnes par mois.26 Le timing de la crise fonctionna à l’avantage de la population déplacée. L’obligation morale des États-Unis envers le Vietnam revint au devant des débats avec la commémoration du dixième anniversaire de la chute de Saïgon. Pourtant, les considérations éthiques perdirent leur impact après une décennie d’aide aux réfugiés. De nombreuses personnes pensaient que la dette américaine au Vietnam était déjà payée.27 Le New York Times aborda cette discussion de nouveau avec attention. Il publia des articles contestant l’augmentation du quota, mais aussi des articles demandant l’acceptation des réfugiés.28 Le New York Times dédia également des articles sur des réfugiés qui devinrent des citoyens américains et qui économisèrent pour aller voir la Statue de la Liberté.29 Ils étaient donc les parfaits immigrants américains. Bien qu’il ne soutînt pas l’administration Reagan, le journal sembla ignorer les objectifs idéologiques de sa politique migratoire et se contenta de soutenir un meilleur accueil des réfugiés. Le New York Times ne souligna pas les motivations politiques du gouvernement dans la matière de la réinstallation des réfugiés, car ce type de journalisme combatif n’aurait fait que saper son propre idéal humanitaire. À ce moment, les objectifs de l’administration Reagan et ceux de la comité de rédaction du New York Times coïncidèrent.

Contester la fin de la protection des réfugiés

Avec la mise en œuvre du Comprehensive Plan of Action des Nations Unies en 1989, les ‘boat people’ arrivant dans les pays de premier asile après des dates limites n’étaient plus considérés des réfugiés de prime abord. Cette décision incita une reprise des articles d’opinion dans le New York Times. Les éditoriaux plaidèrent pour la protection des réfugiés avec une passion qui rappelle la guerre du Vietnam.30 Le choix des mots joua un rôle central. Bien que le journal eût reconnu que de nombreux demandeurs d’asile fuyaient des difficultés économiques, il continua de les qualifier de réfugiés ou de ‘boat people’.

Thomas Kerr. Editorials/letters, The New York Times, 23 October, 1991
Titres d'éditoriaux en faveur de la réinstallation des réfugiés

Par ailleurs, des articles introduisirent l’idée de compassion fatigue pour décrire l’apathie provoquée par le nombre croissant de réfugiés au niveau mondial. La page éditoriale du New York Times condamna la façon dont cette lassitude négligeait la souffrance humaine.31 Outre des éditoriaux passionnés, le journal publia des photos de réfugiés rapatriés de force de Hong Kong. Ces images suscitèrent une vive émotion et mirent en évidence la souffrance de ceux qui restaient dans des camps. L’année 1989 marqua donc une renaissance du journalisme moralisateur qui avait été mis à l’écart pendant la majeure partie des années 1980. Avec le temps, le journal réduisit le nombre d’articles qu’il consacra à la crise. Malgré la diminution de la couverture, il resta favorable à l’aide aux réfugiés.32 Le journal prit des décisions éditoriales qui ont assuré une présentation favorable de la population déplacée.

Felicity Barringer, “'Repatriation' Is the Trend For Refugees Worldwide,” The New York Times, Nov 17, 1991.

Conclusion

La couverture médiatique du New York Times nous montre que les comités de rédaction du journal avait un regard partisan sur la crise des réfugiés. Entre 1975 et 1995, il alterna entre le silence et la publication soutenue d’éditoriaux, d’articles de fond et d’images pour défendre une meilleure protection des réfugiés. Pour les Américains, la crise en Asie du Sud-Est fut inexorablement liée à la guerre du Vietnam. Le New York Times s’appuya sur cette association pour souligner l’obligation morale des États-Unis envers les réfugiés vietnamiens. Le journal insista sur la nécessité de fournir une aide à travers ses nombreuses références à la guerre et à ses conséquences. La crise permit également aux Américains de débattre de la responsabilité qu’ils avaient vis-à-vis des réfugiés dans l’immédiat et de penser au futur rôle des États-Unis soit en tant que promoteur de la paix ou en tant que policier dans l’ordre mondial. Le New York Times n’hésita pas à utiliser son influence comme l’un des plus grands et des plus influents journaux américains pour émettre son opinion. Selon lui, les Etats-Unis avaient la responsabilité d’aider ceux qui étaient en danger. La protection des réfugiés indochinois était donc le symbole de cette responsabilité. La guerre du Vietnam avait entaché la réputation mondiale des États-Unis. En apportant compassion et assistance aux populations déplacées de l’Asie du Sud-Est continentale, les Américains pouvaient réaffirmer leur place comme le leader global de l’espoir et de la liberté.33

References

  1. Une liste d’ouvrages pertinents sur ce sujet peut être consultée chez Moïse, Edwin E. «The Media», Bibliographie sur la guerre du Vietnam, http://edmoise.sites.clemson.edu/media.html.à
  2. “Awards and Recognition.” The New York Times Company, https://www.nytco.com/company/prizes-awards/.
  3. Sydney H. Schanberg: “1976 Pulitzer Prizes.” The Pulitzer Prizes, https://www.pulitzer.org/prize-winners-by-year/1976; Henry Kamm: “1978 Pulitzer Prizes.” The Pulitzer Prizes, https://www.pulitzer.org/prize-winners-by-year/1978.
  4. L’analyse du Globe and Mail nous montre le contraire (lien vers le blurb d’Hannah)
  5. Une lecture attentive des articles, des éditoriaux et des lettres aux rédacteurs du New York Times entre 1975 et 1995 montre que 46 374 articles ont été publiés sur le Vietnam (avec des pics en 1975 et 1979). La population déplacée était le plus souvent décrite comme réfugiée (5 565 fois). En 1977, le terme ’boat people’ apparaît pour la première fois. À partir de ce moment, le terme est utilisé de manière constante tout au long de la crise (1 545 fois). Le terme migrant apparaît moins fréquemment. Son utilisation augmente d’une moyenne de 43 articles mensuels entre 1975 et 1987, à 79 articles mensuels entre 1988 et 1992. Pour plus de renseignements, consultez Représentations des médias https://boatpeoplehistory.com/rp/media-repr/ (à venir).
  6. Les références à la moralité sont apparues très fréquemment en 1975. Après la fin de la guerre, le journal a présenté la protection des réfugiés comme une nécessité. Voir Editorial, « A Moral Responsibility », The New York Times, 24 avril 1975; Éditorial, « ’We Have No Choice’ », The New York Times, 5 mai 1975; Éditorial, « ’Denying Our Heritage’ », The New York Times, 7 mai 1975. Plus tard dans les années 1970, le journal continue à présenter le devoir moral des États-Unis comme un acquis: Éditorial, « Reprise: Moral Duty », The New York Times, 11 août 1977.
  7. Une lettre de 1977 décrit la nécessité pour les Américains de surmonter le débat bipartite entourant l'héritage de la guerre du Vietnam pour aider les réfugiés et les anciens combattants: Charles Peters, « Vietnam Veterans and Refugees Still Exist, » The New York Times, 24 octobre 1977.
  8. Fox Butterfield, « A Saigon Question: Stay or Flee? » The New York Times, 21 avril 1975.
  9. Fox Butterfield, « Saigon Economy Strained, Refugees Say, » The New York Times, 22 septembre 1975.
  10. Douglas Kneeland, « Fears on Refugees Called Unfounded, » The New York Times, 27 juin, 1975.
  11. James T. Wooten, « In U.S., Less Hope, » The New York Times, 30 avril, 1976; Gene Maeroff, « U.S. Schools Baffle Vietnamese Refugee Children, » The New York Times, 12 octobre 1975.
  12. Tracy Johnston, « Torment over the Viet non-orphans, » The New York Times, 9 mai 1976.
  13. Nguyen Da Yen et al. v. Kissinger (1975) 528 F.2d 1194, US Court of Appeals, Ninth Circuit. Pour une analyse plus approfondi des implications de l’opération Babylift, voir: Kathleen Ja Sook Bergquist, « Operation Babylift or Baby abduction: Implications of the Hague Convention of the Humanitarian Evacuation and Rescue of Children,» International Social Work, vol. 52, no. 5, septembre 2009, 621-634.
  14. Aviation Safety Network. Lockheed C-5A Galaxy, Friday 4 April 1975. https://aviation-safety.net/database/record.php?id=19750404-0
  15. Nan Robertson, « Vietnamese Adoptees in U.S. Are Settling In » The New York Times, 4 janvier 1976.
  16. James Feron, « 3 Orphans Land Here Amid Grief Over Saigon Crash, » The New York Times, 5 avril 1975; The Associated Press, « Planeload of Vietnamese Orphans Arrives in U.S., » The New York Times, 3 avril 1975; Lettres à la rédaction, « The Children’s Airlift, » The New York Times, 14 avril 1975.
  17. James P. Sterba, « American Couples Besiege Agencies for Vietnamese Orphans, » The New York Times, 3 avril 1975; Roger Neville Williams, « The U.S. in Vietnam, » The New York Times, 12 avril 1975; Carol Bernstein Ferry, « The Misused Children, » The New York Times, 15 avril 1975.
  18. Reagan condamne la résistance à l’implication militaire outre-mer comme un « syndrome du Vietnam ». Voir: Howell Raines, « Reagan Orders Cuts Of $3 Billion More In Spending For ’82, » The New York Times, 26 février 1981.
  19. Bernard Gwertzman, « Policy That Limits Indochina Refugees Is Reversed By U.S., » The New York Times, 31 mai 1981.
  20. Edward T. Pound, « Cut To Be Sought In Refugee Quota, » The New York Times, 23 septembre 1981.
  21. Les mises à jour sur la crise des réfugiés n’étaient souvent que de courts articles de Reuters. Exemple: Reuters, « U.S. Agrees to Accept More Vietnam Refugees, » The New York Times, 27 juin 1984.
  22. Un article publié à l’occasion de l’anniversaire de la chute de Saigon en offre un exemple: Charles Mohr, « History and Hindsight: Lessons From Vietnam, » The New York Times, 30 avril 1985.
  23. Pour un exemple de connexion établie entre El Salvador et le Vietnam: Bernard Gwertzman, « Side Effect of El Salvador », The New York Times, 14 mars 1981. Pour un exemple concernant le Nicaragua: Tom Wicker, « Another U.S. Policy War for ’Democracy’: Nicaragua looms after Vietnam, » The New York Times, 15 août 1986.
  24. Voir Robert Pear, « U.S. Panel Says Indochina Refugees May Increase, » The New York Times, 14 août 1981; Leo Cherne, « Economic Migrants, » The New York Times, 3 octobre, 1981.
  25. Reuters, « Vietnam Attacks Condemned By U.S., » The New York Times, 18 avril 1984.
  26. Reuters, « U.S. Agrees to Accept More Vietnam Refugees, » The New York Times, 27 juin 1984.
  27. Bernard Gwertzman, « The Debt To The Indochinese Is Becoming A Fiscal Drain, » The New York Times, 3 mars 1985.
  28. Ces derniers soulignent le rôle des États-Unis comme un phare de la liberté pour des peuples opprimés: « Forgotten Refugees », The New York Times, 21 novembre 1985.
  29. Special to The New York Times, « To Be A Citizen: A Newcomers’ Quest, » The New York Times, 2 juillet 1986; Samuel G. Freedman, « For Vietnamese Refugee, a Heartfelt Celebration of Liberty, » The New York Times, 5 juillet 1986.
  30. Éditorial, « For Refugees: Open Arms, or Stiff-Arm? » The New York Times, 29 février 1988; Éditorial, « Freedom Man, Mocked, » The New York Times, 13 janvier 1989.
  31. Éditorial, « Boat People and Compassion Fatigue, » The New York Times, 14 juillet 1988; Éditorial, « The Boat People and the Commonwealth, » The New York Times, 5 janvier 1990.
  32. Pour un exemple d’article décrivant le traitement des réfugiés à la toute fin de la crise: Steven Erlanger, « Malaysia Accused On Boat People, » The New York Times, 17 avril 1990. Pour les lettres à la rédaction sympathiques: Arthur Helton, « Thai Brutality, » The New York Times, 8 mars 1988; Charles Schumer, « Congress Would Vote Funds for More Refugees, » The New York Times, 25 janvier 1989.
  33. Éditorial, « America's Best Self », The New York Times, 12 mai 1975; Éditorial, « Issue and Debate: U.S. Reviews Commitment To the Indochina Refugees », The New York Times, 3 août 1977; Viet D. Dinh, « Drifting to Freedom: A Survivor's Story », The New York Times, 8 janvier 1992.